Je viens à peine de me réveiller que je regarde déjà la météo. On annonce quelques rafales, mais ça ne m’inquiète pas trop, l’équipe en a vu d’autres. Je prends le temps de me couler un café, fais une petite tournée rapide de mes courriels et je valide le programme des réunions de la journée. Je lance un dernier coup d’oeil à mon téléphone avant de partir afin de m’assurer qu’il n’y ait pas d’urgence et je prends la route.
Avec le contexte actuel, je travaille une semaine sur deux à la maison. Ça fait donc du bien de retrouver le bureau et l’ambiance du port de temps à autre.
Il est encore tôt, mais la ville se réveille doucement. Après tout, il est seulement 7h00. J’emprunte le chemin privé du port pour éviter le trafic qui commence à se créer et j’en profite pour m’assurer qu’il n’y a rien d’anormal avec les navires amarrés.
À peine arrivé au bureau, je réalise que le vent s’est renforcé et que ça risque de rendre les opérations un peu plus compliquées. J’ai à peine eu le temps de me couler un second café qu’on m’indique qu’un cargo fait son entrée au port.
Je fais un saut au centre de contrôle pour m’assurer que tout se passe bien et j’amorce ma journée avec une première rencontre.
C’est un peu ça, être capitaine de port : toujours être à l’affût des détails, s’assurer que les activités soient coordonnées et que tout se déroule sans anicroche.
Quand j’y pense, au fond, je suis comme un chef d’orchestre. Je dois m’assurer que tout le monde maîtrise son instrument et qu’il sache ce qu’il a à faire… Heureusement, j’ai une bonne équipe et la plupart du temps, j’interviens seulement en cas de problème ou lors de situations inhabituelles.
Entre la revue des opérations quotidiennes et la planification de plus grands projets, les dossiers et les réunions qui s’enchainent… la journée passe vite. J’ai à peine le temps de saluer le directeur de la sécurité du port que je dois déjà retourner en rencontre!Être capitaine de port, ça vient avec beaucoup de responsabilités, mais j’apprécie l’autonomie que me donne mon emploi, les rencontres que je fais et surtout le sentiment de satisfaction que me procure une journée où tout s’est bien déroulé.
Déjà 16h30, je dois faire un dernier tour de mes courriels et voir si je n’ai pas de rappels importants à faire. J’aime bien m’assurer que les urgences de la journée aient toutes été traitées avant de quitter le bureau.
Une fois à la maison, j’arrive cependant à décrocher et à me reposer. Je prends même le temps d’aller promener mon chien. C’est important de garder un certain équilibre, car je sais que demain, une autre bonne journée m’attend et l’équipe compte sur moi!