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Cuisiner loin de la terre ferme

Journal de bord

Cuisiner loin de la terre ferme

Pour Jérémie, cuisinier de navire chez NEAS, passer des mois en mer entre le Québec et l’Arctique pour répondre aux envies culinaires de ses coéquipiers est devenu une affaire courante.

Découvrez son quotidien et laissez-vous inspirer par son histoire.

J’ai commencé à travailler dans l’industrie maritime en 2016. À l’époque, je travaillais dans un restaurant à Montréal et je n’avais jamais vraiment réfléchi à la possibilité de travailler en mer.

Pour être cuisinier sur un navire, il faut avoir les mêmes habiletés qu'en restaurant, mais il faut savoir faire preuve de créativité pour que le menu ne soit pas toujours le même. Puisque ma clientèle, c'est l'équipage avec qui je vais passer les prochains mois, c'est important pour moi de satisfaire tout le monde.

Un peu avant le début du contrat, je commence déjà à penser à ce que j’aimerais améliorer durant celui-ci. Je suis fébrile en pensant aux mets que je veux essayer et aux aliments que j’aimerais utiliser.

Au début de la saison, en juin/juillet, il faut évidemment se réapproprier les espaces de travail, qui ont servi à un autre équipage durant l'hiver. Un bon ménage s’impose! On dresse une liste des réparations et améliorations à effectuer.

Pour moi, une journée typique commence vers 6h30 ou 7h. Même si mon quart de travail ne commence qu’à 8h30, j’aime avoir quelques heures pour déjeuner et me faire un plan de match pour la journée. Ça permet d’avoir les idées claires! Il n'est pas rare qu'à la suite d'une inspiration soudaine, je commence même plus tôt pour pouvoir travailler sur une recette plus étoffée.

Une fois les dents brossées, direction la cuisine. La pièce n’étant qu’à quelques enjambées de ma chambre, disons que je ne perds pas trop de temps dans les transports!

La charge de travail sur un navire a peu à voir avec celle d'un restaurant. Comme les distractions sont peu nombreuses, le milieu de travail et le milieu de vie se confondent. Étant chef cuisinier, je suis en charge du dîner (12h à 13h) et du souper (17h à 18h), en plus de la gestion des tâches et de l’approvisionnement. J’ai avec moi un second chef, responsable du déjeuner (7h à 8h), des collations et de la pâtisserie.

J'aime la routine et je suis servi par le métier de cuisinier de navire, en ce sens. Si mon collègue cuisinier a les mêmes intérêts que moi, nous passons généralement un bon moment au travail, et ça se ressent sur la qualité de celui-ci.

Cuisiner sur un navire, c'est avoir la possibilité d'observer la faune maritime en faisant sa mise en place, d'être dans la même cuisine à un endroit différent chaque jour, d'observer les plus beaux levers et couchers de soleil. C'est le sentiment d'influencer positivement le moral de l'équipage en étant à l'écoute des préférences de chacun.

Mon moment préféré de la journée : la préparation du souper. Étant seul dans la cuisine à ce moment-là, celle-ci semble soudain plus vaste. Si la température le permet, c'est aussi un excellent moment pour la cuisson sur le barbecue. Les odeurs des grillades rendent le souper particulièrement alléchant pour les matelots qui travaillent autour et les officiers à la timonerie.

La journée se termine, comme dans tout bon restaurant, par le nettoyage de la cuisine. Après une journée de travail, c’est la satisfaction de mes collègues et la qualité du service qui me réjouissent du travail accompli!

À mon retour à la maison, après cinq mois consécutifs de contrat, j’ai toujours de bonnes histoires à raconter à mes proches. J’aime me rappeler les meilleurs moments. J’ai la chance d’exercer mon métier dans un environnement qui change chaque jour et qui apporte son lot de défis quotidiens. Je suis vraiment content d’être embarqué dans le maritime!

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