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Naviguer avec les baleines de Tadoussac comme officière de navigation

Journal de bord

Naviguer avec les baleines de Tadoussac comme officière de navigation

Naviguer ne veut pas toujours dire partir au large durant des mois.

Pour Amélie, officière de navigation en voie de devenir capitaine chez Croisières AML, c’est une aventure quotidienne lui permettant de croiser les merveilles cachées du fleuve Saint-Laurent et de revenir au confort de son foyer à chaque soir.

Découvrez son quotidien et laissez-vous inspirer par son histoire.

Le réveil-matin se fait entendre dès 6h00. Une autre journée qui commence.

Je regarde par la fenêtre pour voir de quoi aura l’air la météo; une belle journée, juste assez de soleil. Tant mieux, la journée d’hier était un peu tumultueuse, ça fera du bien pour ma dernière et 6e journée de travail consécutive.

Avant de quitter, je fais un petit jogging et j’en profite pour sortir Mora, ma labrador. Après la douche, je dois déjà filer, café et déjeuner en main.

La route Sacré Coeur-Tadoussac se fait très bien, j’arrive au bateau un peu avant 7h30, juste à temps pour débuter ma journée. Je m’assure que le bateau est bien placé et que la passerelle est installée, puis je vois arriver certains collègues pour débuter les préparatifs avant l’embarquement des passagers.

Comme à l’habitude, je fais une inspection visuelle complète du bateau. Après tout, la sécurité de l'équipage et des passagers est ma priorité dans mon travail. Après une bonne discussion avec le chef mécanicien pour m’assurer que tout est en ordre, je confirme ensuite qu’on a le personnel nécessaire pour les croisières de la journée et j’indique à tous les membres de l’équipage le rôle qu’ils auront à jouer en cas d’urgence. Je monte ensuite à la timonerie pour démarrer les équipements de navigation et enregistrer les données nécessaires dans le livre de bord, que je devrai tenir à jour tout au long de la journée.

9h05 : tout est en place, le bateau est propre. On a amplement le temps de prendre un petit café, jaser de nos plans pour les 3 jours de congé à venir et rire un bon coup en équipe pour quelques minutes. Ensuite, on entre en scène: c’est le temps d’embarquer les passagers. Je m’installe à la passerelle pour accueillir les clients, prendre leur billet d’embarquement et m’assurer que tout se passe bien jusqu’au départ du bateau.

Les deux croisières de 3h chacune se déroulent assez bien grâce à la météo: quelques aller-retours entre Tadoussac et Baie Ste-Catherine, plusieurs manoeuvres à la barre pour trouver les meilleurs spots de baleines et de multiples suivis sur le bateau pour m’assurer que l’équipage et les passagers vont bien. Quand on navigue, il y a toujours quelque chose à faire.

En après-midi, on a eu beaucoup de chance : les clients ont eu droit à de belles prestations des baleines. C’est un coup de dés à chaque fois, mais entre compagnies, on s’entraide à trouver les meilleurs endroits, au plus grand bonheur de nos clientèles respectives. Lors du dernier débarquement, je vois les passagers repartir avec le sourire au visage et la caméra remplie de clichés.

C’est d’ailleurs ce que j’adore de mon métier. Lors des croisières, on réalise le rêve de plusieurs, même le mien. Je me souviens du jour où nous sommes tombés sur une baleine noire lors d’une expédition. En voie de disparition, je sais que j’ai croisé une merveille assez rare.

En mer, chaque jour est unique, chaque heure est une exception. On largue les amarres et les problèmes restent à quai. Quand on est sur l’eau, on part carrément ailleurs.

La réalité revient après le dernier débarquement de 16h30. C’est le temps de faire le ménage du bateau. Avec les nouvelles règles sanitaires, on prend soin de bien nettoyer et de désinfecter le navire avant de quitter. C’est un bon moment pour décompresser en équipe, rire encore une fois ou bien discuter de ce qui a moins bien été. Une fois que je me suis assurée que tout était en ordre, je ferme le bateau à clé et on remonte la passerelle.

J’arrive chez moi, fatiguée, mais heureuse. Les journées sont chargées, il ne faut pas le cacher. N’empêche, je reviens auprès de mon conjoint, également capitaine de croisières et on compare nos journées pour voir qui a vu les meilleurs spectacles de baleines.

Je me repose satisfaite d’avoir offert un peu de rêve à ma clientèle et avec le doux sentiment du devoir accompli. On se revoit dans 3 jours.

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